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mercredi 7 mars 2012

Mutation numérique de la société: une illustration avec la propriété intellectuelle

Je serais un des animateur du prochain Café Démocrate qui se tiendra à Nice Jeudi 08 mars sur le thème de la propriété intellectuelle. Je vous propose en avant première quelques unes des pistes que je proposerai au débat.

Mutation de la notion de propriété intellectuelle introduite par la mutation de notre société au contact du numérique.

Ce sujet n'est apparemment pas dans la lumière de la campagne et pourtant c'est un enjeux de société considérable car nous sommes à une époque charnière. En une génération, le numérique a envahi toute notre vie, de manière visible avec les ordinateurs, mais aussi totalement insidieusement dans quasiment tous les actes de la vie quotidienne. Lors de ce Café Démocrate, je vais essayer de restreindre le sujet à la propriété intellectuelle, qui n'est qu'un tout petit bout de la mutation numérique de notre société. Mais ce petit bout, notamment dans son application au monde la culture présente l'avantage d'être une bonne illustration des enjeux, que l'on a du mal percevoir.

Créateur/Producteur/Consommateur, une tranche de jambon qui se rebelle

Le monde de la création s'organise autour de 3 acteurs:

  • L'auteur ou le créateur d'une œuvre.
  • Le producteur ou facilitateur, qui est intimement lié au distributeur commercial.
  • Le "consommateur" qui regarde, écoute, touche, achète la création.

Or l'avènement du numérique ne pose pas de problème au premier et au troisième, mais uniquement au second. En effet, la création qui peut s'exprimer par un résultat numérique peut passer directement du créateur au consommateur. Les intermédiaires redeviennent des facilitateurs, facultatifs, et donc leur rémunération devient également facultative. On image facilement qu'ils n'entendent pas se laisser déposséder de cet avantage sans réagir !

Une génération qui ne connaît pas d'autre modèle que le partage et la pseudo gratuité.

Les générations d'avant internet (1995), grosso modo les + de 30 ans sont capables d'imaginer la société sans le numérique. L'économie de la possession d'un bien culturel leur est naturelle. Lorsque l'on achète de la musique, c'est avant tout sous la forme d'un disque. Les autres moyens ne sont que des dérivés. Ces générations acceptent donc sans rechigner les contraintes d'unicité de droit sur un bien culturel.

Pour les nouvelles générations, qui ont grandi avec le numérique, ce concept d'unicité d'un bien culturel est obsolète, et incompréhensible. Pourquoi un fichier que l'on peu dupliquer à l'infini sans altération de l'original devrait avoir de la valeur ? Dans un monde numérique, comment comprendre le concept de vol sur un objet que l'on peu dupliquer ? Partager une chose sans valeur est donc naturelle, pourquoi cela devrait-il est un crime ?

Parce que nos dirigeants sont tous d'une génération qui ne perçoit pas cette évolution, les démarches engagées par les pouvoirs publiques dans le domaine de la culture consistent à criminaliser une partie des nouveaux usages que nous offre la technologie numérique. Les échelles de valeur dans le monde numérique ont changées, mais ils ne s'en rendent pas compte (du moins la majorité).

Le copyright numérique, un concept très abstrait

Il n'y a pas que la technologie qui introduit des changement. Le droit aussi. Un objet numérique peut disposer de plusieurs licences d'utilisation, qui chacune représente un usage différent du droit d'auteur. Contrairement au monde réel où la propriété et donc l'usage d'un objet est unique, dans le monde numérique, il est possible de dupliquer l'objet, son usage et sa propriété: il est ainsi possible d'être l'auteur d'une photo et d'en disposer de tous les droits, tout en donnant les droits à une autre personne (morale ou réelle). C'est ainsi que fonctionne les réseaux sociaux, qui s'arrogent un droit de propriété de vos photos, sans pour autant vous en déposséder.

Les nouvelles formes de créations censurées

La création numérique a également démultipliée les possibilités de remix d'autres œuvres pour en créer une nouvelle. Le visuel de ce café démocrate en est un exemple:

  • Une image d'un film célèbre qui se passe dans un univers numérique, Matrix. Cette image a été retravaillée par un contributeur d'un forum, qui n'en donne pas la source, et modifié par moi pour obtenir la bonne couleur.
  • Une magnifique photo portant le nom de "Le pouvoir des mots", qui est disponible en libre usage.

J'ai combiné 2 œuvres qui sont chacune porteuse d'un message, dans une troisième porteur d'un nouveau message. cette nouvelle œuvre qui est un remix des 2 précédentes est une création. Cependant, les lois de la propriété intellectuelle font potentiellement de moi un contrefacteur, et donc un hors la loi, puis que je ne peux pas prouver que j'ai le droit d'utiliser la première image.

Il existe au Canada en ce moment un débat sur un assouplissement du droit, pour permettre la copie pour la création. Au Etats Unis il existe le "fair use". Mais rien de tel en France, si ce n'est peut être le droit de citation.

Des modèles économiques à construire.

Et là ce pose le problème de la rémunération des auteurs et créateurs. Dans le modèles antérieur, à chaque exemplaire une part de du produit de la vente revenait à l'artiste. Dans un système de copie illimité et de remix, comment assurer une rémunération à l'artiste ?

Aucun modèle économique de la création qui soit satisfaisant n'a encore émergé. On peut citer quelques exemples:

  • La licence globale (principe de la redevance TV ou de Deezer),
  • Les taxes sur le volume de données téléchargées (principe du minitel),
  • La publicité incluse (Mc Do dans le 5ème élément),
  • Le financement de la création par les fabriquant d'appareil (ex:lecteur MP3 préchargé) ou hébergeur (Dailymotion partage ses revenus publicitaire avec certains contributeurs).
  • La transformation du disque en support publicitaire pour les spectacles et émissions télévisées,
  • ...

Les politiques, leur perceptions et propositions.

HADOPI, LOPSI, ACTA...

http://www.laquadrature.net/fr/acta

Conclusion

Le numérique n'introduit pas des évolutions progressives comme toutes les autres technologies avant lui, sur une ou plusieurs génération. Les mutations qu'il insuffle à notre société se font en quelques mois, et nous vivons une époque charnière. La culture et le milieu artistique sont eux aussi confrontés à ces mutations ultra rapide, avec comme enjeux centrale la propriété intellectuelle, héritage obsolète ou précurseur, selon comment on l'aborde, mais qui lui aussi est en pleine mutation.

L'éviction des producteurs dans une partie du processus de création/consommation culturel est la source de tous les projets liberticides autour de la problématique du droit d'auteur. Les enjeux économiques sont aux manettes. Comme toutes les évolutions technologiques (imprimerie, cinéma parlant, télévision, disque, cassette...) le monde de la création a su s'adapter et le monde économique avec. Il faut laisser émerger les nouveaux modèles de création, de consommation et de monétisation de la culture, et pas les censurer.

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vendredi 17 février 2012

Le parasitage de logiciels libres, nouvelle saloperie en devenir

Je découvre via twitter que certains sites de téléchargement dit gratuits, repackagent des logiciels libres[1] pour y inclure des logiciels parasites[2].

C'est à dire que les auteurs de ces logiciels qui ont délibérément décidés de ne pas inclure ces logiciels parasites qui pourraient pourtant leur rapporter de l'argent, se retrouvent avec des versions de leur programme tout de même parasité, et en plus au bénéfice de tiers, qui bien entendu ne reversent pas un centime à l'auteur, tout en bénéficiant de la notoriété du programme.

Le détail sur le site de l'auteur du programme Notepad++, célèbre éditeur de texte utilisé par beaucoup de développeurs[3]

Pour éviter cela, ne téléchargez pas depuis les sites comme 01Net ou Clubic, et préférez toujours télécharger vos logiciels depuis le site des auteurs. Ils contrôlent sur leur site le lien de téléchargement et en plus vous avez toujours la dernière version.

Notes

[1] La caractéristique des logiciels libres, c'est que le code source est donné, donc n'importe qui peu le modifier. Ils sont en général gratuits, et beaucoup de très grande qualité, donc avec beaucoup de succès.

[2] Typiquement, les parasites les plus fréquents sont des barres dites d'outils qui s'installent dans le navigateur web, ou des antivirus en période d'essai.

[3] Pour ma part je m'en sert en complément d'Eclipse.

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jeudi 16 février 2012

Picorage vidéo: le projet et la méthode Bayrou, numérique et interview Europe1

Le net fourmille de vidéos sur la campagne présidentielle. Parmi toutes ces vidéos je vous en propose 3 qui m'ont marquées ces derniers temps:

 


François Bayrou, invité du Grand Entretien de Mediapart

 


DIALOGUE AUTOUR : le numérique - 14/02/12

 


Canteloup: Laissez-moi parler !

 

Vers 41min du débat sur le numérique, François Bayrou fait le lien entre numérique et formation à la lecture, avec une remarque extrêmement pertinente que le clavier impose un fonctionnement lettre par lettre, ce qui ne correspond pas aux techniques d'apprentissage.

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samedi 14 janvier 2012

L'application Tricorder pour Android n'est plus dispo... mais en fait si !

Angry1.gifLorsque j'ai mis à jour mon téléphone Sony Ericsson l'été dernier, pour obtenir une version plus récente d'Android, je n'ai pas retrouvé une des application dont je vous ai parlé précédemment, à savoir le Tricorder, the must have du treky[1].

Sur le coup je me suis dit que l'auteur n'avait pas encore mis à jour son application vers la nouvelle version du système et donc j'ai patienté en regardant de temps en temps si l'application réapparaissait[2]

En désespoir de cause[3], je me suis rendu sur le site de l'auteur, pour découvrir, oh horreur, que la société qui détient les droits sur Startrek avait envoyé une injonction à Google, pour contrefaçon.

Et sincèrement ça fait mal autant de connerie.

L'application a donc été supprimée du Market d'Androïd, puis récemment réintroduite par une autre personne sous un nouveau nom. Télécharger la nouvelle application ou la version précédente ici ou

Notes

[1] Fan de Startrek.

[2] En effet, le Market d'Android n'affiche en principe que les applications compatibles avec la version installée du système.

[3] Oui un fan se désespère de ce genre de chose.

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jeudi 6 octobre 2011

Croque la pomme

Face à la déferlante de louanges que nous déversent les média, sociaux comme traditionnels, je tien à dire que je n'ai pas, et je n'ai jamais possédé quoique ce soit en rapport avec Steve Jobs et la marque à la pomme. Pas de matériel, pas de logiciel[1] et pas de données.

Et pourtant je ne pense pas être un arriéré numérique. Oui on peut !

Billet powered by le pingouin et des logiciels libres !

Notes

[1] Il y a bien Quicktime qui s’évertue à vouloir s'installer dans la session de mon épouse et que je supprime car il plante.

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vendredi 23 septembre 2011

La vie privée est en passe de devenir un luxe inaccessible

clavardage.jpgIl y a quelques années, au moment où je commençait tout juste ce blog et que j'en étais encore, comme la majorité des gens sur le net à cette époque là, à un site web "statique" avec juste un peu d’interactivité en PHP, j'avais été interrogé par un journaliste du magazine "La Croix" sur mes motivations pour faire une site web perso, sur lequel figurait des photos de ma famille.

A l'époque, ma réponse était de pouvoir choisir moi même les informations me concernant disponibles sur le net. J'avais à l'époque utilisé l'analogie avec le jardin devant la maison, que les passants peuvent regarder, et qui présente ce que l'on veut bien leur montrer, sans préjuger de ce qui ce trouve dans la maison ou dans "le jardin de derrière". Cette analogie provient du modèle des maisons américaines, qui sont construites sur le modèle d'une petite pelouse devant avec des fleurs, et le jardin de derrière (back-yard) dans lequel on reçoit ses amis ou la famille pour faire un barbecue[1]

A la lecture de l'article Cachez cette vie privée que l'Internet ne saurait tolérer, je me dit que cette idée est devenue complétement obsolète. Même en contrôlant ce que je publie ou que d'autres publient me concernant, sur les différents support proposés par le net (blog, commentaire, facebook, twitter, vidéo, photo...) cela révèle énormément de choses sur une partie de ce que je suis, qui étaient du domaine de l'intimité il y a encore une génération.

Et encore je ne parle là que des données publiques, car si on allaient dans les emails, ou en traçant les sites que je visite, on se rapprocherait facilement de quelque chose que nos ainées auraient appelé un viol ou une inquisition. Et pourtant nous avons accepté que les puissants outils statistiques et les énormes volumes de données accumulées sur chacun de nous lorsque nous utilisons ces outils bien pratique du web, nous mettent à nu. Nous acceptons comme normal des pratiques hallucinantes que nous rejetterions farouchement en dehors de l'espace numérique.

Par exemple, le bouton "j'aime" de Facebook, ou "+1" de Google permet à ces 2 sociétés, de nous suivre au click près, dès que l'on est identifié sur l'une ou l'autre plateforme. Ces données sont aujourd'hui exclusivement utilisées pour la publicité ciblée. Mais une fois que le système est en place, qu'est-ce qui empêche de les rendre disponibles, moyennant finance, à un policier, un employeur, un époux jaloux, un état autocratique, un concurrent économique ou politique... (remplissez avec ce que vous craignez, ça marche).

Ce n'est plus simplement une question de transparence. La vie privée est en passe de devenir un luxe inaccessible.

Notes

[1] Je sais c'est un peu cliché, mais c'est cependant très présent comme modèle au USA.

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dimanche 4 septembre 2011

Ethique, excuse pour être moraliste

Citation de Linus Torwalds issus de l'article d'OWNI, Linux: 20 ans, manchot et toujours libre[1]:

... l’éthique, pour moi, c’est quelque chose de privé. Chaque fois que vous l’utilisez dans un argument pour dire pourquoi quelqu’un d’autre devrait faire un truc, alors vous n’êtes plus éthique. Vous devenez juste une tête de con moralisatrice.

Voilà... comment dire... c'est dit !

Notes

[1] Il parle au sujet du caractère éthique de la licence GPL, mais son assertion peut être décontextualisée sans risque me semble-t-il, c'est ce qui en fait tout son intérêt.

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lundi 29 août 2011

Picorage : liens en vrac depuis twitter

Comme ce que l'on note sur twitter est archivé sur les serveurs de twitter et disparait au bout d'un certain temps, je note quelques uns des liens les plus intéressants :

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mardi 5 juillet 2011

Comprendre les CGU des média sociaux et la propriété des contenus publiés dessus

Si vous souhaitez mieux comprendre les enjeux de la propriété des contenu sur les média sociaux, tels que Facebook ou Twitter, je vous invite chaleureusement à lire l'excellent billet vos contenus ne vous appartiennent plus, de S.I.Lex.

Voici quelque extraits :

  • les CGU des médias sociaux aboutissent à ce paradoxe que les mêmes contenus semblent faire l’objet de deux droits de propriété superposés : celui de l’utilisateur et celui de la plateforme : En gros, ce qui est à vous est à vous, mais c’est… à nous également !
  • En droit anglo-saxon, le terme « grant » (« you grant us ») correspond à une garantie. La clause de Dropbox doit s’interpréter ainsi : « En nous confiant des fichiers qui vont par nature être stockés sur nos serveurs, routés, transférés, manipulés, affichés sur notre site, zippés, etc., vous nous garantissez le droit (=autorisation) de le faire. Il s’agit bel et bien d’une licence.
  • Avec les biens immatériels, la propriété peut se démembrer à l’infini, par le biais du mécanisme particulier des cessions non exclusives.
  • La cession des droits peut en effet s’opérer à titre exclusif ou non exclusif. Le premier cas correspond par exemple à celui d’un contrat d’édition classique, dans lequel un auteur va littéralement transférer ses droits de propriété intellectuelle à un éditeur pour publier un ouvrage. L’auteur, titulaire initial des droits patrimoniaux, s’en dépossède par la cession exclusive et il ne peut plus les exercer une fois le contrat conclu. Avec les CGU des plateformes, les droits ne sont pas transférés, mais en quelque sorte « répliqués » : l’utilisateur conserve les droits patrimoniaux attachés aux contenus qu’il a produit, mais la plateforme dispose de droits identiques sur les mêmes objets.
  • Rien n’empêche l’utilisateur de reproduire ou diffuser ailleurs un contenu posté sur la plateforme, mais il ne peut s’opposer à ce que celle-ci fasse de même, voire ne conclue des accords avec un tiers, y compris à des fins commerciales.
  • En France, le Code de Propriété Intellectuelle encadre de manière stricte les cessions de droits . Il considère par exemple que « la cession globale des oeuvres futures est nulle » (Art. L-131-1)

Et bien sûr, à mettre en parallèle, cette enquête de TNS-sofres sur l'usage des réseaux sociaux chez les 8-17 ans[1]

  • La moitié de 8-17 ans sont sur les réseaux sociaux
  • Les parents sont assez peu associés à cette pratique
  • Pour les enfants et les adolescents ces relations sont bien réelles
  • Un tiers des enfants ont été choqués ou gênés par des contenus
  • Conscients des risques, ils ne savent pas forcement s'en préserver

Et bien voilà, vous êtes prévenu : les réseaux sociaux ce n'est pas du tout aussi anodin qu'il n'y parait. Cette face de ces univers est difficile à cerner pour les adultes, alors imaginez pour les enfants, c'est pourtant là dedans qu'ils évoluent tous[2] en arrivant au collège.

Notes

[1] Étude réalisée pour l'UNAF, Action Innocence et la CNIL.

[2] Ou voudraient bien !

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mardi 25 janvier 2011

Absolutly geek : nice try

Nice try

Pour les non geek, non anglophone, une traduction s'impose, même si traduire de l'humour est chose périlleuse :

  • Sur le tableau noir, écrit à la craie, un bout de code informatique composée d'une boucle qui affiche 500 fois le message "Je ne dois pas envoyer d'avion en papier dans la classe"
  • La prof : "Belle tentative"

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lundi 15 novembre 2010

Firefox a rencontré un problème avec Windows

Depuis le temps que je vous dit d'utiliser du logiciel libre ;)

Firefox (le renard roux, alias le navigateur web libre) a rencontré un problème inattendu avec Windows (la fenêtre, alias le système d'exploitation non libre)

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lundi 19 juillet 2010

Picorage : presse sous perfusion, OGM

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jeudi 17 juin 2010

Alors ce nouveau site web pour Saint Laurent du Var ?

Maintenant qu'il est ouvert, voyons voir ce qu'il a dans le ventre ce nouveau site web :

Les plus
  • Première très bonne nouvelle, les comptes rendus officiels des conseils municipaux ont leur rubrique sur le site. Il n'y en a qu'un pour le moment, mais c'est un bon début.
  • L'accès à toutes les informations pour les formalités administratives est clair, mais il manque encore les demandes directement en ligne (j'aurais été surpris que cela soit fait, car c'est ardu à mettre en place).
  • L'utilisation de Drupal comme moteur du site assure l'accessibilité de ce dernier. En effet, dans le précédent site, il était impossible de naviguer sur le site sans certain plugins dans le navigateur (flash), excluant de fait le site pour les non-voyants.
  • Tribune de l'opposition : elle a le mérite d'exister.
  • Les données clés du budget, de l'aménagement... : cela permet de s'appuyer sur les données officielles et certaines sont ENFIN disponibles.
  • Annuaire de tous les services.
Les manques
  • Pas de fils RSS pour savoir ce qui se publie sur le site. Je ne comprend pas trop pourquoi car c'est une fonction de base d'un site moderne.
  • Cela pourra arriver dans un second temps, mais il manque l'annuaire des associations (avec les coordonnées et leur site web respectif).
  • Il manque toute la partie web social dans ce projet.
  • Aucune interaction possible (pas de commentaire ou de Forum).

En conclusion : voilà une belle réalisation qui répond à l'essentiel de mes attentes (sauf le flux RSS). Cela reste un site institutionnel sans participation des internautes possible (Top to Bottom) à qui il manque la dynamique social du web 2.0, donc c'est un peu prétentieux de parler de ville 2.0, mais ne boudons pas notre plaisir : notre commune a enfin un site web correcte. Ouf.

Nouveau site web de St Laurent du Var

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samedi 6 février 2010

Minorités et image globale

Le web est jeune, il a 20 ans et il entre dans l'age adulte. J'ai grandi avec lui et observé son évolution du web 1.0 comme on disait méprisant au web 2.0. Les enjeux économiques et la massification de l'usage ont complètement changés les moteurs de sa création.

En lisant l'article de nonovision, "Dans ce nouveau Web de masse, vous êtes plutôt hacker ou bien consommateur" j'ai pris conscience de ces 2 mondes qui cohabitent, les hacker et pseudo hacker qui produisent du contenu et sont viscéralement attaché à l'interopérabilité[1] et les consommateurs qui ne sont pas attaché à la finalité et à la pérennité.

On retrouve le même genre de minorité idéologiquement marquée dans la démarche bio, dans l'art, dans l'économie, dans les sports...

La caractéristique de toutes ces minorités c'est qu'elles marquent l'idée que l'on se fait de l'ensemble du secteur alors qu'elles ne représentent peut être que 1% de l'ensemble. Comme le dit Nonovision l'explosion des blogs, phénomène de mode, s'est fait en faisant croire que l'ensemble des personnes y participant se comporteraient comme la minorité. C'est la même chose pour la "consommation bio" qui se rêve généralisée. Les sportifs de haut niveau qui lorsqu'ils sont médiatisés, donnent envie à des milliers de gens de pratiquer le sport, et qui ne peuvent être accueilli que dans des structure qui ne conçoivent le sport que comme de la compétition, donc pour une minorité.

Toutes ces impostures conduisent à une représentation fausse de ce qu'est vraiment le web, vraiment la démarche bio, vraiment le sport... Elles sont entretenues par les médias qui ne se saisissent que des têtes qui émergent pour illustrer l'ensemble. Il faut des trais nets, des caractéristiques tranchées pour mieux illustrer la représentation qui en est faite et du coup, fausse complètement la perception.

Ah ces média, toujours fautifs...

Notes

[1] Gros mot pour dire que ce qui est sur le net doit pouvoir être utilisé quelque soit l'ordinateur ou le logiciel.

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mardi 19 mai 2009

Chargeur universel

Pour illustrer une grande idée, partons d'un cas très concret[1]: le chargeur de téléphone portable. Tout le monde en a forcément un avec son engin, et souvent 1 ou 2 au fond d'un tiroir, issus de modèles précédents de téléphones, qui ont soit rendu l'âme, soit disparus, soit mis au rebut la plus part du temps à cause d'une batterie en fin de vie qui coûte plus chère de changer qu'un nouveau téléphone.

Aucun de ces chargeurs n'est bien sûr compatible avec votre tout dernier bijoux téléphonique et aurait du depuis longtemps être parti à la poubelle[2]. Combien de fois ne vous êtes vous pas dit, on ne sait jamais, si le prochain téléphone est compatible avec l'un de ces chargeur, ce serait plus pratique d'en avoir 2, un au bureau et l'autre à la maison. A moins que vous vous soyez dit que cela peut toujours dépanner quelqu'un, car vous auriez bien aimé que votre cousine, chez qui vous avez passé Noël, aurait été bien avisée d'avoir un chargeur de la marque de votre téléphone, vu que vous l'aviez oublié chez votre belle sœur 2 jours plus tôt et que la poste met un temps fou à vous le faire parvenir[3].

Mais pourquoi ?

Et là survient la question que tout le monde se pose : mais pourquoi n'y a-t-il pas un seul type de connecteur de chargeur ? Et la question juste derrière : mais pourquoi y a-t-il autant de modèle de batterie, toutes incompatibles d'un téléphone à l'autre ? Le simple fait de poser la question répond déjà à la moitié de la réponse : pour nous emmerder !![4]

Les téléphones qui nous sont vendus ont une durée de vie programmée de 3 ans. Pendant 2 ans il est possible de trouver les accessoires comme les chargeurs, batteries, coque de rechange, composants, kit piéton... Au delà de 2 ans, il n'y a plus de fabrication, il faut commencer à chercher dans les stocks ou sur le net. Au delà de 3 ans c'est fini. Le service après vente vous répond que les pièces n'existant plus, il n'est donc pas possible d'intervenir sur l'appareil. Même les batteries qui n'ont pourtant pas tant évoluées que cela ne se trouvent plus. Parfois avec un peu de chance, un coup de cutter par ci ou une cale par là et vous arrivez à utiliser un autre accu, encore faut-il que le vendeur ait la patience ou la compétence.

Parce que !!

L'objectif est bien sûr le renouvellement du parc de téléphones. L'obsolescence technologique étant insuffisante à elle seule pour provoquer le renouvellement, il faut forcer un peu la main des consommateurs récalcitrants. Car enfin, un téléphone reste un téléphone. Il suffit d'avoir son carnet d'adresse et n'importe quel engin d'il y a 7 ans fait encore parfaitement l'affaire pour une utilisation de base. Les sonneries polyphoniques qui font passer pour un con dans les transports en commun, la 3G hors de prix, les MP3 qui sont tout juste écoutables avec un seul écouteur, les photos baveuses sans zoom ni flash, les vidéos de 10s de la taille d'un timbre poste, le wap technologie morte avant d'être utilisable, la navigation internet sur un écran de 2 pouces, les jeux qui cassent le clavier... tout ça reste bien secondaire et surtout facultatif.

Imaginez un instant que vos téléphones aient eut un emplacement de batterie normalisé et un connecteur de chargeur standard. Vous seriez peut être encore en train de l'utiliser. Bon, à ce stade du raisonnement vous avez bien compris qu'un chargeur universel et des batteries standardisées n'existent pas pour des raisons économique. Mais comble de l'arrogance, si jamais ce même téléphone avait disposé d'une capacité de mettre à jour son logiciel, il aurait même été possible de rajouter certaines fonctionnalités 2 ans plus tard, sans même avoir à changer d'appareil.

Comment ça mettre à jour ?

Et c'est là que survient le concept important, l'idée que tous les fabriquant ne veulent surtout pas que nous ayons : fournir les spécifications techniques des appareils pour permettre aux possesseurs de modifier le logiciel qui est à l'intérieur. Dès qu'un fabriquant fournis les spécifications de ses matériels ou du moins les interfaces, il y a toujours quelques joyeux drilles qui se font un devoir d'ajouter des fonctionnalités aux logiciel de base fourni avec.

Une équipe s'est lancée dans ce chalenge en proposant un téléphone dont les spécifications techniques et le logiciel qui le fait fonctionner sont totalement publics. Quelques milliers de zigs ont donc acheté cet engin, entre 300 et 450 euro selon la version, pour faire mumuse avec, alors même que la fonctionnalité téléphone n'est pas encore "aboutie".

Ça existe !

Cette philosophie technologique qui consiste à donner les moyen à l'utilisateur de faire réellement ce qu'il veut avec les produits technologiques est issue du monde du logiciel libre, dans lequel les codes qui permettent de créer le logiciel sont fournis avec.

Si le modèle existe de plus en plus facilement dans le monde du logiciel, il reste une bonne part du monde du matériel qui y est farouchement imperméable. C'est là qu'il va falloir déplacer le combat.

Notes

[1] Les lecteurs attentif noterons que cela pourrait ressembler à la méthode Sarkoziène. Je les rassure tout de suite, c'est une vraie idée, pas une manipulation.

[2] Pas à la poubelle, au recyclage. Tient au fait, c'est dans quelle poubelle qu'on les met les déchets informatiques ? Demandez à votre mairie, la réponse est à la déchèterie car personne n'a prévu de gérer ces déchets là. Leur nombre est pourtant grandissant et leur recyclage assurément le plus rentable économiquement parlant et environnementalement parlant aussi avec tous les métaux lourds ou précieux qu'ils contiennent.

[3] Entre nous c'est normal, c'est Noël. Les postiers ont autre chose à foutre que de s'occuper de votre chargeur de téléphone. Vous n'aviez qu'à pas l'oublier !

[4] En fait non, c'est pas pour nous emmerder, mais pour nous faire cracher au bassinet.

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lundi 27 novembre 2006

Séminaire projet de l'UDF 06 : les enjeux des TIC dans le champ politique

Retrouver le texte et les vidéo de mon intervention lors du séminaire projet de l'UDF 06 à Nice le 18 novembre 2006. Le titre de l'intervention est Enjeux des technologies de l'information et de la communication dans le champ politique.

Vous retrouverez en 5 parties de 4 à 16 min l'ensemble de la présentation et des questions, ainsi que la version distribuée ce jour là du support de débat. Ce document sera modifié en tenant compte des remarques et une nouvelle version sera transmise à l'UDF pour l'ajouter au projet.

Au moment de cette intervention, je soufrais d'une contracture à l'épaule gauche ce qui explique que malgré les médicaments, j'étais un peu raide et que j'ai du finir par m'asseoir.

Lire la suite...

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jeudi 5 octobre 2006

DADVSI et les DRM : ayez la liberté de consommer comme bon leur semble

Dessin dans le cadre du Concours LinuxFr pour la semaine contre les DRM publié sous la Licence Art Libre.

Protect your freedom!

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